La recette miracle en ventilation des espaces clos n’existe pas!
Les contaminants font partie des principaux risques en espace clos. Les espaces clos sont des milieux propices à une augmentation rapide des contaminants ou à une diminution de l’oxygène. La plupart des travailleurs sont sensibilisés face à ce risque. Mais trop souvent, les responsables de la mise en place de la ventilation le font par souci de conformité, sans se poser les bonnes questions.
« Ils ventilent pendant de 5 à 10 minutes, peu importe la situation, parce que c’est ce qu’ils ont toujours fait ou parce que c’est ce que la procédure leur impose. Ils devraient plutôt y aller d’une analyse détaillée pour prendre les décisions qui s’imposent » rappelle Dominic Lehoux, conseiller chez SPI.
Attention à la nature des contaminants
L’identification des contaminants en jeu est essentielle. Ils n’ont pas tous les mêmes propriétés! Le fait qu’ils soient sous forme de gaz, de fumée ou de poussière importe beaucoup dans la sélection de la méthode d’évacuation.
À l’intérieur de la famille des gaz, les propriétés diffèrent également. La densité va influencer la méthode à préconiser. Certains gaz sont plus lourds et d’autres plus légers que l’air. Pire encore, certains sont explosifs, d’autres non. Le mauvais ventilateur pourrait exploser!
Tenez compte de la configuration de l’espace clos
Considérez également la forme de l’espace clos. Vous ne le ventilerez pas de la même manière si ce dernier est un trou dans le sol ou un conduit. La trajectoire de circulation du vent influence grandement la capacité à évacuer le contaminant.
La question du nombre et du positionnement des ouvertures est tout aussi capitale. Si elles sont nombreuses et sur le dessus, la stratégie ne sera pas la même que lorsqu’une seule se trouve tout au fond.
Chaque fois, la nature du contaminant doit demeurer présente à votre esprit. Un gaz léger sera plus facile à évacuer si l’ouverture se situe en haut plutôt qu’en bas!
Installez le système de ventilation pour plus d’efficacité
L’installation du ventilateur est vue comme une étape facile. Mais une erreur bête peut avoir des conséquences graves! « J’ai déjà vu la prise d’air d’un système d’aération se retrouver près de voitures en marche, déplore Dominic Lehoux. Les travailleurs s’intoxiquaient au lieu d’être protégés! »
En plus de vérifier la qualité de l’air propulsée dans l’espace clos, n’oubliez pas d’en surveiller la quantité qui se rend à destination. Chaque coude de 90 degrés dans le boyau fait perdre de la puissance. Privilégiez un parcours en ligne droite, si possible. Sinon, assurez-vous d’avoir un ventilateur capable d’accomplir le boulot!
Il est donc difficile d’évaluer le temps nécessaire ou d’imposer un standard. Le meilleur moyen de confirmer l’efficacité de votre méthode, c’est de refaire une détection de gaz!
Dans le doute… ventilez!
Si jamais votre détecteur de gaz indique qu’il n’y a pas de contaminant, Dominic Lehoux vous conseille d’aérer quand même. « Pensez au confort des travailleurs, aux odeurs désagréables ou alors aux bactéries qui se trouvent dans ces espaces. Il n’y a pas que les contaminants qui dérangent vos employés! »
Vous aimeriez offrir une formation à vos responsables pour qu’ils assurent chaque fois une ventilation optimale? Demandez à SPI!